Il est évident que l'évolution technologique des avions de ligne d’aujourd’hui est excellente et qu’elle va continuer de s’améliorer et nous devons tous nous en réjouir. Il ne faut pour autant absolument pas perdre de vue le fait qu’il y a encore de très nombreux verrous technologiques à lever avant de commencer à rêver d’avions automates autonomes.
Pendant que l’industrie s’active à renforcer les performances des systèmes embarqués et même à développer une IA destinée à être embarquée, le segment formation des pilotes devrait se préoccuper très sérieusement de l’incontournable réforme du protocole de formation théorique des pilotes ainsi que de l’inévitable mutation technologique des machines utilisées pour la mise en pratique des théories. Cela est dicté par l’obligation de replacer le pilote dans l’anticipation par rapport au déroulement d’un vol.
Jusqu’à présent, le pilote demeure l’ultime recours auquel les meilleurs systèmes automatisés rendent les commandes lorsqu'ils se déconnectent en vol, faute de disposer de données conformes. Il n’est juste pas possible d’hypothéquer la sécurité des vols par opportunisme pécunier ; autant changer de métier.
Des nouvelles solutions technologiques très innovantes et qui répondent aux exigences et recommandations des organes de tutelle de la sécurité des vols sont en développement, entre autres chez Dak-Mekatronik-Aerospace et l’adhésion et le soutien des PNT est d’une grande importance - car il faut des outils experts pour faire du pilote un expert à même de palier aux situations inusitées qui surviennent, certes rarement, mais souvent face à l'imprévisibilité des éléments naturels.
Toute autre orientation dictée par le calcul financier va creuser le fossé de l’acceptabilité sociale de l'automatisation précipitée et plomber définitivement l’avenir de notre magnifique industrie promise à un essor florissant.